Prolapsus génital

Image de femmes - prolapsus génital

Définition du prolapsus génital

Le prolapsus gĂ©nital ou prolapsus gĂ©nito-urinaire est la descente d’un ou plusieurs organes pelviens. Le prolapsus gĂ©nital ne touche que les femmes.

On inclut habituellement dans les prolapsus gĂ©nito-urinaires la descente de la vessie (cystocèle), de l’utĂ©rus (hystĂ©rocèle) du rectum (rectocèle), le tout pouvant s’extĂ©rioriser par le vagin.

Epidémiologie

Il est difficile d’Ă©valuer prĂ©cisĂ©ment la prĂ©valence (nombre de cas Ă  un moment donnĂ© dans une population) du prolapsus gĂ©nital, car les rĂ©sultats des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques sont très disparates. En effet, selon que l’on Ă©tudie cette prĂ©valence par un questionnaire ou par un examen clinique, la prĂ©valence varie de 4 Ă  97 pour cent des femmes Ă©tudiĂ©es !

Il est cependant certain que les prolapsus représentent une pathologie fréquente et souvent gênante, mais pour laquelle il existe des solutions efficaces.

Types de prolapsus

On distingue 3 types de prolapsus, pouvant parfois être présents de façon associée chez une même personne.

  • Le prolapsus vĂ©sical  (de la vessie) ou cystocèle,
  • Le prolapsus utĂ©rin (de l’utĂ©rus) ou hystĂ©rocèle,
  • Le prolapsus rectal (du rectum) ou rectocèle.

La cystocèle (descente de la vessie) est, de loin, le prolapsus le plus fréquent.

Mécanismes des prolapsus

Les prolapsus sont provoquĂ©s par l’Ă©tirement et/ou le relâchement des muscles et ligaments pelviens. Les causes habituellement reconnues sont :

  • la grossesse et les accouchements,
  • l’âge avec la mĂ©nopause,
  • la toux,
  • la constipation chronique,
  • l’obĂ©sitĂ©
  • La prĂ©sence de fibromes ou de tumeurs pelviennes
  • Le port d’objets lourd
  • Certaines pathologies gĂ©nĂ©tiques
  • AntĂ©cĂ©dent de chirurgie pelvienne
  • Certaines pathologies neurologiques ou lĂ©sions de la moelle Ă©pinière

SymptĂ´mes des prolapsus

Un prolapsus peut donner diffĂ©rents types de symptĂ´mes, selon l’organe ou les organes concernĂ©s par le prolapsus.

Les symptômes les plus fréquents sont :

En cas de cystocèle :

  • sensation de boule Ă  la vulve,
  • gĂŞne ou sensation de lourdeur du pĂ©rinĂ©e,
  • difficultĂ© Ă  uriner avec jet faible et sensations de mal vider la vessie,
  • envies frĂ©quentes et/ou impĂ©rieuses d’uriner,
  • infections urinaires Ă  rĂ©pĂ©tition (causĂ©es par une mauvaise vidange de la vessie).

En cas d’hystĂ©rocèle :

  • C’est principalement la boule Ă  la vulve qui provoque une gĂŞne.
  • Dans certains cas Ă©voluĂ©s, la muqueuse extĂ©riorisĂ©e peut ĂŞtre irritĂ©e, provoquer des petits saignements, voire ĂŞtre ulcĂ©rĂ©e et/ou infectĂ©e. Ces cas sont devenus rares.

En cas de rectocèle :

  • La sensation de boule Ă  la vulve peut bien sĂ»r ĂŞtre prĂ©sente,
  • Mais ce sont surtout les symptĂ´mes d’origine rectale qui sont prĂ©sents : constipation, difficultĂ©s pour aller Ă  la selle, petites fuites de matière fĂ©cale,

Les examens complémentaires

Ils sont peu nombreux, car au terme d’un interrogatoire mĂ©dical et d’un examen clinique bien conduits, le mĂ©decin arrive Ă  identifier le prolapsus et ses consĂ©quences.

  • Il est habituel de pratiquer un examen cyto-bactĂ©riologique des urines (ECBU) Ă  la recherche d’une infection urinaire.
  • Un examen urodynamique est souvent demandĂ© afin de clarifier les problèmes de vessie et/ou de sphincter urinaire.
  • Dans certains complexes (comme les rĂ©cidives après chirurgie), il peut ĂŞtre utile de s’aider d’un colpocystogramme (examen de radiologie oĂą l’on opacifie les organes pelviens avant de faire des clichĂ©s au repos et en poussĂ©e), ou d’une IRM pelvienne.

Le traitement du prolapsus génital

Ou plutôt, les traitement des prolapsus génitaux.

En effet, selon le type de prolapsus, l’importance des symptĂ´mes, l’âge et les antĂ©cĂ©dents de la patiente, il sera choisi un traitement diffĂ©rent. Dans certains cas, aucun traitement ne sera proposĂ©, si le prolapsus est modĂ©rĂ© et très peu gĂŞnant.

Lorsqu’une intervention chirurgicale est dĂ©cidĂ©e, deux types de procĂ©dures peuvent ĂŞtre rĂ©alisĂ©es :

  1. La chirurgie par voie abdominale, appelée promonto-fixation.
    Elle est habituellement rĂ©alisĂ©e par cĹ“lioscopie et permet d’amarrer les organes descendus Ă  l’aide d’une prothèse fixĂ©e Ă  un ligament très solide en avant des vertèbres. Cette intervention est frĂ©quemment associĂ©e Ă  la pose d’une prothèse sous l’urètre, afin de traiter ou d’Ă©viter l’apparition de fuites urinaires Ă  l’effort.
    Plus d’informations sur la promonto-fixation coelioscopique.

     

     

  2. La chirurgie par voie vaginale.
    Elle est  habituellement proposĂ©e aux patientes les plus âgĂ©es ou ayant une contre-indication Ă  la chirurgie par voie abdominale ou Ă  la cĹ“lioscopie.  Cette technique peut s’accompagner ou non de la pose d’une prothèse de renforcement et d’une ablation de l’utĂ©rus si nĂ©cessaire. LĂ  aussi il est possible d’associer la pose d’une bandelette sous l’urètre afin d’Ă©viter ou de traiter une incontinence urinaire.

Dans des mains expérimentées, les deux techniques donnent de bons résultats.

Le choix de la voie abdominale ou vaginale dĂ©pend des Ă©lĂ©ments indiquĂ©s ci-dessus mais aussi de l’expĂ©rience du chirurgien , de ses habitudes et lorsque cela est possible, du choix Ă©ventuel de la patiente.

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Page mise à jour le 11 novembre 2021

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